750 grammes
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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 20:34

Des millions de bouteilles auraient été contrefaites: grands crus qui n'en sont pas, des médailles annoncées mais que le vin n'a jamais reçues, mélange d'appellations.

Une enquête est en cours, alors avant tout jugement les frères Cottin sont innocents jusqu'à preuve du contraire...

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 13:21

Eh oui, la vigne se défend par elle même et possède donc un système de défense immunitaire. Ce sont les éliciteurs qui sont des éléments susceptibles de déclancher la secrétion de substances avec une action biologique.

 

Les cellules végétales ont en fait la capacité de reconnaitre des agresseurs microbiens, que ce soit viral, bactérien, champignon ou parasitaire. Ces agresseurs, présents à la surface de l'agresseur, sont appelés éliciteurs. Les gènes codant pour ces protéines éliciteurs sont appelés gènes d'avirulance. Les premiers ont été isolés dès 1983 et on a trouvé une cinquantaine jusque lors.

Des récepteurs des cellules végétales, proches de ce qu'on trouve chez les insectes et les mammifères comme nous, permettent leur reconnaissance et le déclanchement de la réaction immunitaire. Les gènes codant pour ces récepteurs immunitaires des plantes sont appelés gènes de resistance. Le premier l'a été dès 1983 sur la tomate. Une trentaine ont été isolés depuis, permettant la resistance aux divers pathogènes. C'est là que peut agir le génie génétique.

Les voies mises en jeu lors de la réction sont proches des notres et de celles des insectes.

 

Trois types de réactions vont être mises en jeu:

- Renforcement des parois cellulaires,

- Production de radicaux libres d'oxygène, ou stress oxydatif,

- Mise en jeu de gènes de défense avec production de substances de défense.

 

Enfin, il existe un deuxième systéme de défense, là total et rapide, les potentialisateurs. Ce sont des molécules susceptibles de produire une mise en jeu immédiate et brutale de toutes les défenses de la vigne.

 

L'enchainement des réactions de défense des plantes:

- réaction d'hypersensibilité: la détection d'un pathogène entraine de façon violente et rapide la mort des cellules autour (apoptose), amenant à un petit point noir visible sur la plante.

-  A partir de cette réaction d'hypersensibilité, des signaux vont être envoyés à toute la plante, pour mettre en veille des mécanismes de défense non spécifiques qui vont rester en éveil quelques semaines: phénomène de resistance systémique acquise. L'acide acétyl salycylique ou aspirine est la molécule de base ayant cette fonction.

- Production de molécules de défense, comme les phytoalexines (spécifiques de chaque espèce de plante: resvératrol chez la vigne, isoflavanoides chez les légumineuses...), les protéines PR qui sont très resistantes aux conditions défavorables et s'accumulent dans les zones infectées.

- Renforcement de callose et lignines dans les parois cellulaires pour amener une résistance supplémentaires aux pathogènes.

 

C'est au travers de cette connaissance des différents modes de défense de la vigne que l'on comprend la différence entre les divers modes de cultures de la vigne existant:

- chimique: on fournit des produits chimiques qui vont détruire l'agresseur, ou plus souvent prévenir son apparition.

 

- biologique: on fournit là aussi des produits biologiques pour empêcher les agresseurs d'agir.

 

- génétique: renforcement ou introduction d'une ligne de défense de la plante

 

- biodynamique: on essaie de fournir des éliciteurs à la vigne, ou des produits naturels qui les miment et font déclencher la réaction immunitaire de la plante. Par exemple, la rhubarbe et l'écorce de Bourdaine semblent stimmuler la production de phytoalexines, qui empêche le développement du mildiou.

 

Un très beau cours sur les défenses des plantes de l'université de Lille sur le site.

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 21:01

 

   

     la montée de tonnerre vue depuis les clos (copyright vin-terre.net)

 

La précédente dégustation des vins des frères Raveneau et de leur cousin Vincent Dauvissat fut une grande dégustation.

Cette fois ci, nous irons dans le détail d'une parcelle emblématique des frères Raveneau, la montée de Tonnerre (3.15 ha). Parfois, quand l'année est à la fois  suffisamment productive et de bonne qualité, une petite cuvée de chapelot est isolée de la montée de tonnerre. Les vignes ont 50 ans d'âge en moyenne.

 

Cette parcelle dispose d'une parcelle de terre blanche peu caillouteuse et peu profonde avec des argiles grasses. La minéralité reste préservée avec le sous sol kidmmeridgien qui est tout près.

 

Sols typiques de Chablis (copyright P Maclart)

 

L'orientation est sud-sud est de la même manière que les grands crus auxquelle elle est parallèle, séparés des blanchots que d'une petite ravine. Voir la carte ici.

Ses parfums sont citronnés, floraux et très minéraux.

 

Nous boirons les vins de

2006

2000

1996

1995

1982

 

Dégustation à venir

 

Vidéos ici, iciici 

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 17:04

 

 

Elizabeth Foradori est une femme engagée. Elle produit des vins de montagne dans les dolomites en la commune de Mezzolombardo, en permanente révolution. Si les terroirs sont situés entre 250 et 400 m d'altitude, ils sont entourés de montagnes montant à plus de 3000 mètres amenant un froid nocturne très marquant. Sa dernière passion? l'élevage en amphores comme cela se faisait autrefois.

Seize hectares permettent la production de vins très originaux, produits en biodynamie. Seuls une soixantaine de vignerons travaillent dans cette région, dont 80% amènent leurs produits à la coopérative. 

 

 

    Elizabeth Foradori

 

 

Nous gouterons d'abord des blancs de cépages originaux:

 

- Myrto 2010: assemblage des cépages sauvignon et du cépage manzoni aux parfums de poire, d'ananas, de fleurs blanches. Il est produit sur 3 hectares d'un sol d'alluvions (calcaire, porphyre, granite) avec des vignes de 15 ans d'âge. Il est élevé dans des barriques de chêne, mais aussi d'acacia après une vinification en cuves béton.

 

- Fontanasanta 2010: Là aussi un cépage original en voie de disparition, le nosiola sur 2 hectares de terroirs argilo-calcaires. L'âge moyen des vignes est de 40 ans. Le vin exhale des arômes de fruits blancs (pomme et poire) avec une grande minéralité. La macération est faite en amphores pour 8 mois au total puis élevé 2 mois en fûts d'acacia. Il en est produit 8000 bouteilles par an.

 

38

                                   les amphores (copyright monomaniaquement alsace)

 

Mais aussi quelques rouges tous du cépage téroldégo:

 

- Sgarzon 2010: à base de teroldégo élevé en amphores sur 2.5 hectares de sol de graves, alluviaux, plantés à 6000 pieds par hectare.

 

- Morei 2010: teroldego 2010 produit sur 2.5 hectares sablo-caillouteux plantés à 6000 pieds par hectare. Il est élevé en amphores puis fini 2 mois en fûts de chêne. Ces deux dernières cuvées étaient séparées dans les années 70 et 80, puis ont longtemps été incluses dans granato jusque 2009. La biodynamie pratiquée depuis 7 ans ayant permis l'individualisation de ces parcelles, Elizabetta décida en 2009 de les séparer pour expliquer l'expression du teroldego sur des terroirs différents. 

 

- Granato 2001: la grande cuvée emblématique du domaine 100% teroldego dans une grande année, la dernière non biodynamique. Terroirs alluviaux comme les autres cuvées, avec un rendement de 40 hl/ha, faisant sa malolactique et élevé en fûts pour 5% neufs seulement. L'âge des vignes est de 30 ans.

 

 

Dégustation à venir.

 

Quelques vidéos sur le domaine: ici, ici, ici et ici et

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 21:05

   

    (copyright degustateurs.com)

 

Notre précédente dégustation nous avait marqué par la qualité exceptionnelle des vins qui avait été une grande découverte. Cette région fournit des merveilles et est clairement une des grandes du monde, sans doute aucun. Alors, nous y retournons avec 5 vins de haute qualité.

 

Cépages:

Le grand du Piémont, c'est le nebbiolo. Son cycle végétatif est très long, ce qui fait qu'il est à l'aise dans cet environnement où les arrières saisons sont belles, permettant un murissement lent. Il y en a plusieurs sous variétés, le michet, le lampia et le rosé pour les meilleurs. D'autres cépages existent, le dolcetto, la barbera, qui n'ont pas droit à l'appellation Barolo. Certains grands vignerons dont Gaja, mélangent ces cépages avec le nebbiolo, renonçant à l'AOC.

 

Sols:

Le Barolo, c'est 1200 hectares situées 60 km au sud de Turin. Grossièrement, sur La Morra, Verduno, Novello et Barolo (sols légers appelés tortoniano comprenant du marno-calcaire avec du manganèse et des oxydes de magnésium), les vins sont parfumés et veloutés alors que sur Serralunga, Monforte d'Alba et Castiglione Falletto, ils sont plutot austères et puissants (sols calcaires avec des sédiments sableux, mélés d'argile avec présence de fer, potassium et phosphore appelé elveziano).

 

Vignerons:

L'autre grande différence au sein des barolos est celle qui existe entre les modernes (qui semblaient avoir gagné) et les anciens (qui regagnent du poil de la bëte). Les grands domaines anciens sont G Rinaldi, Bartolo Mascarello, Bruno Giacosa, Accomasso (un grand monsieur de plus de 80 ans qui continue à s'occupper de ses 3.5 hectares). Chez les modernes, on retrouve Gaja, Aldo Vajra, Roberto Voerzio, Paolo Scavino, Armando Parusso, Fantino Conterno.... Les traditionnalistes font des vins difficiles à gouter jeunes, de très longue garde avec un côté sec qui donne de grands vins avec l'âge. Pas de barriques neuves, mais des vieux foudres qui étaient changé traditionnellement dans le piémont que lors des changements de génération.

En pratique, il n'est pas toujours possible de savoir dans quel style se trouve tel ou tel vigneron, car certains mélangent ce qui leur parait être le mieux dans la tradition et la modernité.

 

  Barolo

            Carte de Barolo (copyright Atlas mondial des vins, un livre fantastique à acheter)

 

Le nebbiolo est de la trame des plus grand cépages. Mais, comme pour les autres, le sol et tout ce qui l'entoure est essentiel. On a pas trouvé le terroir capable de fournir de grands vins avec le nebiolo en dehors du Piemont alors que cela commence à être le cas avec le pinot noir.  

 

Les trois années que nous dégusterons sont de grands millésimes. 2000 est une année chaude, les autres plus classiques et de longue garde.

 

 

Nous essayerons 5 vins parmi les plus grands domaines:

 

Costa grimaldi du domaine Luigi Enaudi 2001: parcelle de 1.6 hectare de sol marno-calcaire plantée en 1977 dans la commune de Barolo. L'élevage dure 30 mois pour un total de 7000 bouteilles en moyenne annuellement.. Le vin est le plus léger de tous, avec moins de profondeur, mais un long carafage de 2 heures lui redonne des couleurs et aboli cette impression de lourdeur.

 

Vigneto Rocche du domaine Mauro Veglio 2000: parcelle de 5 hectares située à la Morra exposée sud-sud est, portant des vignes palntées en 1985, donnant seulement 19000 bouteilles par an. La fermentation malolactique est faite en barrique, à 80% neuves. Grande bouteille avec des parfums magnifiques de fleur dont la rose, une dentelle longue qui s'étire dans la bouche sans largeur exagérée.

 

Carobric du domaine Paolo Scavino 1999: C'est un vin fait sur une parcelle de 3.3 hectares plantée en 1970 sur la commune de Castiglione Falletto, orientée sud ouest donnant 18000 bouteilles par an. Le sol est du grès dégradé. La malolactique se fait en barrique française. C'est clairement un moderne. Un grand pauillac matiné de mourvédre ou hermitagé. Long et large à la fois, noble et de longue garde.

 

Sori Ginestra du domaine Conterno Fantino 2000: Terroir argilo-sableux de 3 hectares situé plein sud à 300 mètres d'altitude dans la commune de Monforte d'Alba. Age moyen des vignes de 30 ans sur une pente de 30%. Voilà un autre moderne élevant en futs de chêne français. Une première approche ne l'a fait aimer que de quelques uns notamment du fait de tannins saillants, mais le long carafage lui rend une justice permettant l'abord de ses magnifiques parfums de pivoine, de rose ancienne. Une grande bouteille pleine d'avenir.

 

Bussia du domaine Armando Parusso 2001: Situé sur Montforte d'Alba, il est la réunion de trois partie de ce très grand cru, Fiurin, Munie et Rocche. Les vignes ont entre 10 et 50 ans. L'OVNI de la soirée: un nez de beaujolais ou de bourgogne, une robe très claire et jeune. La bouche est emplie de parfums magnifiques avec une persistance qui laisse pantois tout le groupe. Une beauté unanime.

 

Une grande dégustation avec des vins magnifiques quelque soit l'obédience du vigneron. Le carafage nous a fait disparaitre cette accroche astringeante qu'avaient à peu près tous les vins (dernier exclu) à la première dégustation. A vos carafes donc, ça vaut très largement le coup. Des tout grands vins.

 

 

 

Dégustation à venir.

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 23:02

C'est l'année mythique des quadra et quinquas qui en ont connu l'ascencion médiatique, peu chère au départ puis prohibitive. Oh, depuis les bordelais ont fait mieux depuis, mais, le mythe est resté.

 

C'est en goutant et acclamant 1982 envers et contre beaucoup que Robert Parker a assis sa réputation, mis au parfum par Michel Rolland, qu'il a rencontré à cette occasion.  M Rolland, à cette occasion, a compris que cette année très riche devait être reproduite autant que possible chaque année, même en "mauvaise année". Il fallait donc mettre en oeuvre toutes les techniques possibles pour transcender le millésime et donner du 1982 à chaque fois. LE PIN a été fabuleux, mythique. Une fois la qualité de 1982 reconnue (les bouteilles s'étant arrachées après avoir été boudées au départ), tous les propriétaires bordelais pourtant très sceptiques au départ ont voulu engager celui qui avait miraculeusement si bien vendu grace à des notes mirobolantes. C'est le début du grand succès de Michel Rolland en tant que premier flying winemaker. Les dégustateurs débutants sont peu attirés par certaines saveurs comme l'amertume, la minéralité trop en avant et donc la coexistance de cette année chaude et de l'ouverture des marchés émergents comme les USA ont été une bonne coincidence. Mais, les vins faits par Michel Rolland ne sont pas que ça, et reflètent eux aussi un terroir, même s'il y  a une patte.

Tout le monde a t'il réussi à produire un grand vin sans l'aide de M Rolland, comme le permettait naturellement l'année? C'est le premier challenge.

Le deuxième est celui du vieillissement de ce type d'année, que les traditionnels à Bordeaux estimaient très courte. Et ils se sont lourdement trompés, très probablement en le sachant mais ne voulaient pas faire les efforts financiers nécessaires à une viticulture irréprochable et un élevage luxueux.

 

Pour juger si cette année est aussi fameuse que sa réputation veut le laisser entendre, rien de mieux que d'en goûter. Mieux, il est préférable de goûter de bons vins laissant de côté ceux qui sont habituellement exceptionnels, de toute façon intouchables. Ne dit on pas que tout est bon, même dans les propriétés modestes quand l'année est grande?

 

Rassurez vous, je n'ai pas prévu de petits Bordeaux, mais des bourgeois de bonne réputation ou des classés. Un par grande appellation en respectant une proportion rive droite et une autre rive gauche: Saint Emilon et Pomerol, Margaux, Saint Estèphe et Pauillac.

 

Ca n'est pas facile à trouver cinq 1982. J'ai pu obtenir pour nous:

 

- Chateau Tour de Pez, Saint Estèphe: 30 hectares en production, dont le terroir présente deux facettes, d'une part des graves girondines, d'autre part un sous sol argilocalcaire. Ces deux sol sont complémentaires amenant respectivement finesse et puissance. Pourtant le vin est plat, très court ne dégageant quasiment rien.

 

copyright vivre le vin

 

- Chateau d'Issan, 3ème cru classé de Margaux: contient 67% de cabernet sauvignon et le reste en merlot sur 30 hectares. L'âge moyen est de 20 ans.Très parfumé, de style bourgogne, très charmeur mais manquant de longueur.

 

 

- Chateau Haut Milon, Pauillac: tout petit cru (à l'echelle des propriétés du Médoc s'entend: 12 hectares) situé entre Lafite et Mouton, contenant 60% de CS, 35% de petit verdot, 5% de petit verdot, produit sur un terroir de graves garonnaises. Il est le porte drapeau de la cave coopérative, mais à l'époque était géré par la famille Breuil. Ce cru n'existe plus, intégré en 2009 dans Pedesclaux, cru classé: ça coute plus cher des vignes de classé que de Bourgeois.

Et au vu de la dégustation (aveugle), il a fait une bonne affaire, car ce vin est une merveille de finesse, longueur avec du bois précieux, des parfums d'une grande élégance, de façon quasi unanime.

 

- Clos des jacobins, Grand cru classé de Saint Emilion: produit sur 8.5 hectares situés en bas de côte avec 75% de merlot, 23% de cabernet franc et 2% de cebernet sauvignon, il était en deshérance jusque dans les années 2000.C'est très mauvais, étriqué, d'une longueur très très faible et sans aucun intérêt.

 

 

- Chateau la Croix du casse, Pomerol: 8.76 hectares de vignes de merlot (70%) et CS (30%) situées sur des graves et sables anciens.Une vedette de l'époque, qui n'a pas autant progressé du fait du décès de son propriétaire JM Arcaute. Et Michel Rolland a participé depuis le début à l'élaboration des vins des propriétés de ce regretté propriétaire, cad 1985. Vieillira, vieillira pas?Creux, avec des gros défauts. Sucré, bois neuf, creux gigantesques en milieu de bouche.

 

(copyright pomerol.com)

 

En conclusion, une grande année ne parvient généralement à remplacer une viticulture de qualité. Il faut vraiment choisir sa propriété et beaucoup de viticulteurs à cette époque n'ont pas bien travaillé, année mythique ou non. Si on regarde les cinq propriétés, seule une semble encore en avoir sous le pied pour l'avenir, une peut peut être aller un peu plus loin sans que cela apporte, et les autres sont morts.

 

Voici une petite idée des prix actuellement pratiqués.

 

 

Robert Parker réalise une dégustation des 1982 pour fêter ses 30 ans avec tous les grands ici

12000 dollars le siège, maxi deux par personne!!

 

La liste est là:

Ausone
Beychevelle
Branaire-Ducru
Calon-Segur
Canon
Certan de May
Cheval Blanc
Cos d'Estournel
Ducru-Beaucaillou
Figeac
Grand-Puy-Lacoste
Gruaud Larose
L'Evangile
La Lagune
La Mission Haut-Brion
Lafite*
Lafleur
Latour
Le Gay
Leoville-Barton
Leoville-Las Cases
Leoville-Poyferre
Margaux
Mouton Rothschild
Pichon-Lalande

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 21:19

 

Bernard Magrez (copyright wine anorak)

 

Je l'égratigne souvent, alors pourquoi ne pas tester ses vins ( Bernard Magrez achète un cru classé supplémentaire à Sauternes/Barsac, le clos Haut Peyraguey ici et ici) ?

Pape Clément ne m'a jamais impressionné, mais par contre la Tour Carnet, je connaissais avant et c'était pas bon, et ça n'a rien à voir après.

Alors j'ai préféré m'intéresser aux vins étrangers de ce monsieur. Je précise tout de suite aux esprits chagrins que je n'ai pas de cartier au bras. Des découvertes avant tout. Une sorte d'archétype du nouveau monde que nous avions fait il y a 6 ans environ.

Le consultant, c'est Michel Rolland, encore que je doute qu'il intervienne pour le Koshu, quoi que.. Denis Dubourdieu vinifie aussi ici, ce doit donc être intéressant.

On fera un vin du Japon, un d'Argentine, du Chili, d'Uruguay et du Maroc (il y a deux pays et même probablement trois dont vous n'avez jamais bu une bouteille).

 

JAPON Magrez Aruba Ishehara Koshu 2008

 

 

Le seul raisin originellement japonais est le Koshu (depuis au moins 1200 ans, ramené des steppes du caucase par des moines Bouddhistes), un raisin rose (n'aie pas peur Ruddy) poussant en pergola sur les pentes du Mont Fuji, dans la parcelle Ishehara de la commune de Katsunuma. Jusqu'en 1877, le koshu ne servait qu'à la table. L'ère Meiji, qui voulait rapprocher le Japon de l'Europe, décida d'envoyer deux japonais (Ryuken Tsuchiya et Takano Masanari) en France apprendre et ramener lechniques françaises de vini-viticulture en un an, outils compris. Le terroir adapté au koshu est graveleux (au moins autant que Jean, Joke) en pente. Faire du vin là n'est pas simple car l'humidité y est importante.  La technique en pergola fait que la densité de cep est ridicule, 40 à 50 environ. Cette technique (appelée Tanashiki-Saibai) permet au raisin d'échapper aux conséquences de l'humidité importante régnant dans le sol. Il n'y a qu'un demi hectare en production pour l'Aruba-Magrez. Un pied donne 500 grappes environ. Les vignes ont 18 ans et produisent en moyenne 2000 à 2500 bouteilles par an. Denis Dubourdieu, le professeur de la faculté d'oenologie de Talence, produit lui aussi du Koshu avec un autre domaine, Singer. Et c'est tout à fait logique puisque le Koshu ressemble au sauvignon dont il est un spécialiste reconnu.

Le vin est jaune paille avec des reflets verts. Ses parfums sont floraux (chèvrefeuille, aubépine), fruits à chair blanche comme exotiques. La minéralité se présente sous la forme de pierre à fusil.

 

(Copyright les cinq du vin)

 

ARGENTINE : Casa Magrez 2006

 

Le vignoble est situé dans la région de Perdriel, au pied de la cordillière des andes à une altitude de 100 m, où la vigne est plantée depuis le XVIème siècle. Les vignes y sont franches de pied parce que le phylloxéra n'y est jamais arrivé. L'agriculture est simple et des chevaux labourent les vignes. Elles ont 65 ans d'âge et occuppent une surface de 9.5 hectares. Le sol est consitué de gros galets (argilo-siliceux) venant des andes. Le cépage est entièrement du Malbec planté à 6500 pieds par hectare. Il n'y est produit que 6500 bouteilles de premier vin annuellement. La taille est sévère amenant à des rendements faibles de 15 hl/ha en moyenne pour la grande cuvée. La récolte y est manuelle de même que l'égrappage, ce qui est unique. Cette méthode a été essayée avec succès à Chateau Pape Clément et finalement utilisée dans beaucoup de vignobles de Bernard Magrez. La fermentation malo-lactique est faite en futs de chêne neufs français.

Il possède un autre vignoble dans les alentours de Mendoza, de beaucoup plus jeunes vignes irriguées produisant l'Aries de Casa Magrez.

 

 

CHILI: La serenidad 2006

 

Les cépages cabernet sauvignon (30%), syrah (30%), malbec (25%) et carménère (15%) sont réunis pour faire la serenidad, vin de Bernard Magrez poussant autour des cactus à 1200 m d'altitude. Ce coin du Chili est en effet aride. La plantation est en haute densité pour le lieu (5500 pied/ha) dans la vallée de la Colchaga, commune de San bernardo. Seuls 4 hectares sont plantés sur les 202 de nature tout autour. Les vignes sont très jeunes. Le sol est argilo-sableux avec un sous sol graveleux. Il est procédé à plusieurs vendanges en vert selon l'année. L'égrappage est fait entièrement à la main. Il s'en produit 3900 bouteilles par an en moyenne, entièrement élevées en fûts neufs français. B Magrez possède une autre propriété dans les vallées centrales et de Maipo, où il produit un autre vin, leyenda.

 

 

URUGUAY: Casa Magrez 2006

 

Parcelle bachée - Casa magrez Uruguay

Vignobles bachés de Casa Magrez Uruguay (copyright B Magrez)

 

Oui, on fait des vins en Uruguay: 10000 ha sont plantés sur 270 propriétés essentiellement situées au nord et nord ouest dupays, pour une production totale de 1 million d'hectolitres. La viticulture y fut introduite au XVIIème siècle pour y faire du vin de messe. C'est au XIXéme qu'un basque (Pascal Harraigue) allait y cultiver le cépage d'Irouléguy, le tannat, qui deviendra le cépage emblématique de ce pays. 16 hectares plantés à 3200 pieds par hectare dans la commune de Juanico n'y produisent que 8000 bouteilles de grand vin. Le sol est argilo-siliceux avec un sous sol calcaire. Le tanat est bien sur majoritaire (40%), mais il estaccompagné de 17% de cabernet sauvignon, 15% de cabernet franc et 28% de merlot. Tous ces cépages macèrent ensemble dans de petites cuves en bois de chêne. Il faut régulièrement bacher le vignoble pur que les pluies ne viennent gêner la maturation du raisin.

 

    Chai Casa Magrez Uruguay

  Les chais Casa Magrez Uruguay (copyright B Magrez)

 

 

MAROC Lumière de l'atlas, Guerrouane 2003

 

Ce dernier n'est pas à proprement parler un cru appartenant à B Magrez, mais en copropriété avec Gérard Depardieu (qui possède 7 propriétés au total). L'équipe Magrez coache entièrement ce vignoble comme pour les maintenant 40 vignobles. Il est élaboré sur le domaine de Sahari avec 50% de syrah et 50% de grenache.

 

 

     rosl1

     Les vignes près de Meknes (copyright lili54)

 

  Les celliers de Meknes (copyright l'hotellerie-restauration)

 

Globalement, une très mauvaise dégustation. Le vin japonais est assez fin, sur des parfums du potager du nord de la France (rhubarbe..), mais d'ampleur très limitée. Les quatre autres sont grossiers, massifs, manquant de longueur, boisés, sucrés. Du casilero del diablo, concentré en quelque sorte. Nous recommandons d'éviter, surtout à ce niveau de prix.

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 17:54

Beaucoup de chance pour nous de déguster les vin d'un domaine de légende.

 

Jean Louis Chave sur ses parcelles de Saint Joseph (copyright Jacques Perrin, mille plateaux)

 

La famille est reconnue pour produire depuis le XVème siècle (1481 précisément) un hermitage de très haute qualité qui s'arrache dans le monde entier. Y accéder est quelque chose d'exceptionnel, et nous le ferons. En attendant, nous commencerons par une autre vigne de la famille Chave, le Saint Joseph, encore plus passionnant, car ces pages sont en train d'être écrites par la génération actuelle, pour elle-même, et surtout pour les générations futures. Il ne s'agit donc pas du St Joseph de négoce, offerus, mais d'un vin fait de bout en bout par Jean louis Chave sur seulement 1.5 hectare situé sur la commune de Lemps, au lieu dit Bachasson. Et là, on refait tout, depuis la reconstitution des terrasses dans des pentes hallucinantes (montant depuis 125 m d'altitude jusqu'à 280 mètres en quelques dizaines de mètres) jusqu'à la replantation de ce terroir injustement oublié. Une gourmandise encore accessible, avec des prix allant de 30 à 45 euros. C'est cher pour cette appellation, mais c'est le prix autant de la légende (amenant une demande très au dessus des bouteilles disponibles chaque année), que du travail titanesque réalisé de façon obsessionnelle. D'ailleurs, ce n'est pas le domaine qui fait la marge, le vendant 15 euros HT.

 

Le domaine a de plus acheté en 2003 des terrains qu'il remet en vigne dans les coteaux de Chalaix, puis il y a quelques années 4 hectares d'un tenant sur Chalaix toujours en appellation Saint Joseph appelé le clos de l'arbalestrier, comprenant des vignes rouges pour 75% et blanches (roussanne essentiellement) pour 25%. Ces derniéres vignes semblent en apparence moins bien situées car en bas dans la vallée, mais il s'agit d'un cône d'accumulation des alluvions granitiques du ruisseau situé en dessous, réalisant en fait un très beau terroir pour la vigne. C'est un retour aux sources pour cette famille paysanne originaire de Saint Joseph (il y a d'ailleurs un lieu dit Chave juste au dessus du lieu dit Bachasson) et qui a eu dans le passé le nez de traverser le rhone pour acheter des vignes en hermitage. Il ne sera pour Jean Louis Chave pas question de faire des sélections parcellaires avant d'avoir vérifié en bouteille avec le vieillissement nécessaire qu'il y ait bien une expression différente entre les cuvées, ce qui est prévisible mais non encore démontré.

 

Jean Louis Chave dans ses vignes de Saint Joseph (copyright Jacques Perrin, mille plateaux)

 

Le sous sol de ce saint joseph est composé de granites très décomposés, riches en fer et quasiment schisteux. La trame verticale de ces roches permet aux racines une pénétration profonde du granit avec une expression minérale plus marquée. Dans cette zone, la culture de la vigne a été abandonnée du temps du phylloxéra, trop cher à entretenir et ne suffisant plus pour vivre. Les Chave ont replanté depuis 1996, remis en fonction, restauré les terrasses dont il ne restait plus que des vestiges (voir photo ci dessus). Cette petite vallée latérale calme est située perpendiculairement au Rhône. Les pentes très abruptes sont orientées plein sud. Le chêne vert s'y maintient, alors qu'en dehors, il ne pousse que bien plus au sud.

 

Nous boirons:

2002: costaud, mais long et d'un bloc. Les tannins sont soyeux.

2005: moins intéressant que 2006 et 2007 avec un coté asséchant. Jolis parfums et jolie longueur.

2006: gracile avec de la finesse qui va loin au fond de la bouche. Minéral. Beaucoup de parfums, toutefois moins que dans le 2007.

2007: grande longueur avec énormément de parfums sur le cassis, les fleurs type violette, rose, la truffe, le poivre. Les tannins sont présents mais très beaux. Bien construit.

2008: longueur moyenne, jolis parfums peu développés.

Une bien belle dégustation avec des vins ayant naturellement moins de présence que les Hermitages, mais un coté minéral attachant.

Christophe nous a sorti un saint joseph 2000 de Gilles Barge, beaucoup moins interessant, mais surtout de Gilles Grippa du même millésime très fin, minéral avec un caractère cristallin étonnant. Il ressemble à un Bourgogne. Pour plusieurs qui ont reconnu qu'il ne s'agissait pas du même domaine, le plus joli vin de la soirée.

 

Vidéo sur le Saint Joseph ici et ici. Le clos à Saint Joseph ici.

 

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 15:39

 

L'appellation Bandol est méconnue du grand public alors qu'elle fournit parmi les plus grands vins de France, j'en suis convaincu. La Tour du Bon est une des propriétés qui fait bon dans ce petit coin de paradis. Voyez le à 360° au travers de ces images. La Famille Hocquard n'acquiert cette propriété qu'en 1968 comme maison de vacances. Les vignes avaient été plantées à partir des années vingt. L'histoire du domaine est joliment illustrée ici.

 

Antoine Pouponneau, ancien régisseur (copyright dégustateurs.com)

 

La propriété fait un total de 16 hectares dont 4 en fermage. Il y est produit les trois couleurs de vin avec en rouge les cépages mourvèdre, grenache, cinsault et carignan. L'âge des vignes est de 30 ans en moyenne.

 

Le sous sol est marno calcaire, situé sur un plateau à 150 mètres au dessus de la mer, située à quelques encablures. Il s'agit d'argile de décomposition comprenant des sols rouge de type terra rossa (très célèbre dans la coonawarra en Australie où ce sol favorise des cabernets sauvignons d'anthologie) et des sols blancs, marneux, sablonneux et limoneux.

 

Sols blancs (devant), sols rouges (derrière); copyright dégustateurs.com.

 

Les sols blancs amènent un vin plutôt fin, alors que les sols rouges impriment aux vins de la  structure, une profondeur.

Les vignes sont situées sur un cirque anturel complanté de chênes verts, oliviers, amandiers et de pins d'alep. Le thym y imprime ses parfums, poussant partout autour du domaine. Le mistral amène une protection naturelle contre la pourriture et de nombreuses maladies. Le mourvèdre s'y plait particulièrement, les pieds au sec et baignant dans une athmosphère humide liée à la proximité de la mer. Ceci lui apporte les conditions de maturité idéales. Une présentation de l'appellation est disponible sur la présentation de la verticale de chateau Pradeaux faite il y a maintenant 4 ans: Vieux millésimes de Chateau Pradeaux à Bandol.

 

Carte-Bandol-copie-1.jpg

            La tour du bon est situé au dessus du mot le Brulet 

 

 

Agnès Hocquard (copyright v comme vin)

 

La récolte est entièrement faite à la main dans des caissettes de 30 Kg, par parcelles. Les rendements sont faibles, en moyenne de 30 hl/ha (pour Saint Ferréol: 21, 23, 30, 26, 20 hl/ha en 96, 97, 99, 01, 04). L'élevage est réalisé en foudre (1/2 muids soient 600 l pour Saint Ferréol) et Il n'y a pas de filtration.

 

La cuvée Saint Ferréol, née en 1987 par l'idée de réunir les plus beaux mourvèdres de la propriété, ne se fait que lorsque le reste de la récolte est bon et ne diminuera pas la qualité du rouge du domaine. Le mourvèdre y est encore plus dominant avec plus de 90% de l'assemblage en moyenne (99% en 96, 97, puis 90% après). Ce sont quelques grappes de grenache en 1996 et 1997  puis de carignan à partir de 1999 qui vont compléter cette cuvée. Les raisins sont généralement en large majorité égrappés (90%) . Elle exhale souvent des notes de garrigue, cuir, truffe, épices, tabac, de lys soutenus par une belle minéralité.

 

Nous avons bu cinq millésimes de Tour du bon dans la cuvée Saint Ferréol. Une dégustation magnifique:

1996: souffre de son passage après le 97 mais reste très joli, plus strict que son successeur, avec une belle longueur.

1997: le plus beau très bourguignon, une belle longueur et de très nombreux parfums avec des agrumes, du zan, de la cerise, mentholé, rhubarbe, de la coriandre en finale.

1999: très très beau, avec un défaut majeur , un caractère asséchant, pas très marqué, mais présent.

2000: long, moins épais avec des parfums de pruneau, bois précieux, café, déclinaison de café, graphite.

2004: encore sombre, belle longueur, déjà bien parfumé, tannins bien présents, mais pour beaucoup se gardera et peut se boire.

 

Pour 25 euros, le domaine de la tour du bon nous fait un magnifique vin que trop peu de personnes connaissent encore, mais chut...

 

Nous boirons aussi 1998 dans une horizontale de Bandol de ce millésime prévue pour 2014.

 

Le fil de discussion sur la passion du vin.

Vidéos: ici

 

 

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:54

Encore un scandale Robert Parker. Pancho Campo, un master of wine un temps recherché par interpol, qui roule en Ferrari et Mac Laren,  professeur de tennis, monnayait les prestations de Jay Miller, grand dégustateur chez Bob. Et il le faisait bien, car il est le plus gros fournisseur de 100/100.

Ah vous pensiez naïvement que seul Bob notait les vins. Que les notes sont ses oeuvres tellement précieuses qu'elles font la pluie et le beau temps dans le monde du vin cher. Et bien non, ils sont six... L'Espagne du vin, très largement industrielle (même à tarif délirant), se p^rétait particulièrement bien, n'y voyant aucun problème. C'est le business.

 

Ceci permettait à notre ami Pancho, d'envoyer le tarif:

- Juste pour déguster le vin selon le nombre d'échantillon, 200 ou 300 euros

- Pour que Jay Miller (ami de trente ans de Bob) et dégustateur lui aussi susceptible de noter les vins espagnols, sud-américains, Australie, se déplace à la winery, 1000 dollars.

- Le cout du passage dans la région Jumilla est facturée 29000 euros... voir email

 

Pancho organise des tours pour Jay, pedo-psychologue diplomé, (une de ses phrases est, vous jugerez par vous même "Ce n’est pas très compliqué, si tu vis une grande expérience, tu t'exclames WOOOW! Un bon film porno ou un grand vin, je sais les reconnaître sans difficulté!". Il est surnommé Jabbah le hut sur le net..

La classe..

On peut donc douter de toutes notes fournies par Parker depuis très longtemps. Pour ceux qui en doutent, regardez ici  en pensant à ce que vous venez de lire. C'était la même chose en Italie pour le wine spectator de façon très probable et le journal a mis fin à sa collaboration avec son collaborateur, instaurant la dégustation à l'aveugle...

 

Morale de l'histoire: seuls les vrais amateurs qui cherchent par eux mêmes ont peu de chance d'avoir été blousés. Les cocus de l'histoire, ce sont les riches qui n'achètent qu'en regardant la note Parker, ils se sont fait refiler très cher des décoctions boisées aux notes tarifées.

C'est pas ça qui va sortir l'Espagne du marasme...

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