750 grammes
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         Le pinotage a été crée en 1925 par Abraham Perold à l'université de Stellenbosch : il s'agit d'un croisement du pinot noir et du cinsault, ce dernier étant très répandu et appréciant le climat méditerranéen. Le cinsault était alors appelé en Afrique du Sud -et à tort- « hermitage du cap», d'où le nom de pinotage. Avec ses arômes marqués de baies rouges, de cerise, de mure, de prune et d'herbes sauvages, souvent dotés d'une note discrète de peau de banane, il est totalement différent des grands cépages internationaux. Son fruit évoque parfois la compote et ses épices rappellent le pignon de pin et la cannelle. C´est un cépage délicat à vinifier, il est marqué par un manque d´acidité naturelle, particulièrement dans les années chaudes. Il peut présenter des notes d´amertume en finale. En 1941, le pinotage fut planté au domaine de Kanonkop à titre expérimental. Il connut son plus grand succès « historique» en 1959 en remportant un premier prix comme vin nouveau de Bellevue Estate. Peu de vignerons le considèrent comme un grand cépage et réussirent des vins aussi exceptionnels que le millésime 1973 de Kanonkop qui, au bout d'un quart de siècle, se révélait fort complexe et rappelait un vieux pinot. Soumis à une mauvaise vinification et à des rendements excessifs, le pinotage ne donna que des vins rouges désagréables, grossiers, et ne réussit pas vraiment à s'imposer. Subissant encore la critique de journalistes du vin britanniques en 1976, il tomba en disgrâce, et les surfaces plantées qui lui étaient consacrées diminuèrent progressivement. Heureusement, certains vignerons, dont les Krige de Kanonkop et leur vinificateur Jan Boland Coetzee, ne se laissèrent pas influencer par les critiques négatives. Coetzee produisit plus tard dans son propre domaine, Vriesenhof, un excellent pinotage étiqueté Paradyskloof, et son successeur à Kanonkop, Beyers Truter, réussit à attirer de nouveau l'attention sur ce cépage particulier. Grâce à une meilleure compréhension des conditions naturelles dont il a besoin, le pinotage fit une nouvelle carrière. Au moment où ses superficies plantées étaient au plus bas moins de 1.9% de l'encépagement en 1990- il a fait l'objet d'un regain d'intérêt : son encépagement augmente régulièrement et atteint plus de 6% aujourd'hui. Même si l'on sait mieux aujourd'hui produire des vins très fruités, à la robe sombre, à la partir de pinotage jeune, les meilleurs résultats proviennent pourtant des vins issus de vieilles bush wines (vignes en foule) non irriguées. Aux arômes intenses s'associent alors une structure solide et des tanins très élégants dont la finesse provient d'un élevage en barriques. A Stellenbosch, sa principale région de culture, le pinotage ne cède donc pas la place aux autres grands assemblages de styles bordeaux ou aux shiraz. Il prouve son caractère fascinant et affirme sa réputation de cépage typique du Cap. Sa surface de plantation à été multipliée par 12 depuis 1994. Les plus grandes maisons sont à l´origine de sa renaissance: Stellenbosch et Kanonkop en présentent de remarquables !

 



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