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à G : Bernard Pueyo (vinficateur) et Patrick de Marien (président)
aucune difficulté. Les ruptures de stock sont fréquentes, tant les vins sont demandés. Mais, au départ, quand il a fallu expliquer que le raisin
serait désormais acheté au rendement et à la qualité, ça a rué dans les brancards : partout en France, les critères étaient la quantité
et les degrés alcooliques.. Mais, tous ont compris que c'était leur intérêt, leur chance de survie et ont retroussé
leurs manches. Maintenant, un technicien inspecte chaque parcelle des coopérateurs pour compter les pieds, évaluer régulièrement la qualité, la maturité, le respect de l'environnement, goûter
les raisins. Cela permet, outre d'évaluer le prix auxquels les viticulteurs vont être rétribués, mais aussi savoir si les raisins produits seront dignes de la cuvée à laquelle ils sont
destinés. Les propriétaires sont avertis des efforts qu'il faut fournir, autorisés si nécessité de traiter.. Tout est mis en oeuvre pour obtenir la qualité optimale, et ils l'obtiennent. Les viticulteurs sont mieux payés s'ils s'ennuient à produire de la qualité, que s'ils font du volume. Les trop gros rendements sont bannis et les raisins sont
refusés s'ils
L'environnement est très austère, mais grandiose, composé de magnifiques cirques rocheux gardés par les chateaux cathares. La vigne est partout où la végétation médittéranéenne lui a laissé la place. En été, le soleil si intense, isole de petits oasis de fraicheur comme la chapelle Saint Felix (première photo).
Ce que nous dégusterons :
- Vive le vin ouvrier : grenache, carignan, cinsault et syrah forment ce vin créé pour les tapas (sic). Surement un bon raport qualité prix. Pas un grand, mais très honnête.
- La pompadour : carignan, grenache et syrah sur des terroirs calcaires et de schiste. Un vin soyeux. Le vin préféré de la soirée; costaud mais parfumé et élégant.
- La grande cuvée : mêmes cépages que le précédent, plus puissant, plus bordelais. Beaucoup moins avenant, plus dur. Ceux qui en ont bu dans le passé ont un peu de mal à convaincre les autres que ce vin peut être beau.
- A perpète, version non oxydée de la solera, où le vin des années passées éduque le vin nouveau, sans l'oxydation habituelle du le Xeres qui utilise cette technique. Les cépages sont au nombre de cinq : grenache, carignan, cinsault, syrah et mourvèdre. Doux, soyeux mais manque de personnalité, de parfums et de longueur.
- La cuvée Numéro 3 : voilà la cuvée qui leur a apporté notoriété et confiance en eux, coachée par Tardieu le rhodanien et Laurent le bourguignon. Mêmes 5 cépages que le précédent, mais selection et élevages plus aboutis. Très joli pour la pluspart d'entre nous. Parfumé, élégant et complexe. A point.
- Le point d'interrogation : produit une seule fois à hauteur de 5000 bouteilles sous la houlette de Tardieu Laurent là aussi, le vin est composé à 98 % de syrah (2% grenache) avec un rendement digne d'Yquem (12 hl/ha) sans soufre, fermentation et élevage sous barriques neuves. Ce millésime est un des plus grands qu'ai connu le Languedoc de tout temps. Il est hors commerce et rares sont ceux qui en ont entendu parler. Le vin de coopérative le plus cher du monde... Deux dégustations mais nous avons imaginé que son nom avait d'autres significations auxquelles nous n'avions pas pensé derechef. Très atypique par son coté solaire, écrasant. Une deuxième vision a fait totalement disparaitre le bois en laissant un vin très (trop ?) sud. Le rapport QP n'est pas bon. Le nom veut' il dire qu'on se pose la question de le refaire un jour ?
Les vins sont sauvages, puissants, sachant pour certains associer rusticité et élégance. L'altitude leur apporte de la fraicheur : il y fait froid la nuit.. Une jolie dégustation probablement pas au niveau de celles que nous faisions d'habitude, mais la coopé travaille bien. Ecoutez Patrick de Marien parler de sa passion pour la direction de cette grande cave coopérative. link