Salut les gars,les filles...
Aujourd'hui, j'ouvre un Meursault 86 premier cru "sous le dos d'âne" de chez Bouchard Père et fils. Le nectar me paraissait un peu clair à l'achat, mais il est fort possible que ce soit le verre
de chez Bouchard qui fasse cet effet.
J'ouvre, le bouchon fait un beau bruit d'anniversaire, je verse dans la carafe, on dirait du miel, c'est épais, c'est beau, c'est émouvant, c'est vrai, c'est mieux que la Cristaline. C'est pas
Guy Roux qui me contredirait!
Je sens dans la carafe. Là, ça me fait comme un ouragan sans Stéphanie de Monaco, une odeur de miel et d'amande grillée. Je jubile, je retourne sniffer la carafe. La gaule!!! Il faut
Pourtant attendre...
Je me dis que sniffer du Meursault, ce doit être pas mal. Pis, je pense à l'Etranger de Camus, c'est normal... Je tourne autour de la carafe comme un chien qui débusque sa proie. Je regarde
l'ambroisie. Et je me demande encore pourquoi Camus s'est tué en voiture.
J'inviterais bien la terre entière à venir chez moi, que je pense que ça la rendrait moins conne, que le Charbonnay a ce niveau-là, c'est du Zidane sans coup de boule. Vous me direz que j'ai pas
commencé à boire, je sens. Je suis le Jean Baptiste Grenouille du coin. Parce que j'aimerais bien être une grenouille pour me baigner dans le jaune éclat du Meursault.
Je remets le nez dedans, je me transforme en loup garou, rien qu'avec le nez, je déguste.
La robe est jaune paille, une belle couleur d'or. Sûr que Cendrillon aurait été jalouse...Boucle d'or aussi.
On retrouve toute la saveur des amandes grillées en bouche, un côté sableux également. Il est ouvert depuis 27 minutes, l'attaque en bouche est bonne, mais je m'attendais à plus de feu, à moins
de finesse, ayant bu un 83 volcan de chez Bouchard il y a quelque temps.
Je reprends mon activité du groin. C'est sûr qu'elle va être généreusement cochonne, cette dégustation. Au moins ça va être l'été dans le verre.
Une heure d'attente, pire qu'une grève à la sncf... je reprends une gorgée, le feu commence à prendre. Vas-y Franky, c'est bon! Je pars cuisiner le poisson (colin au cidre).
Y a pas grand chose que je sacralise, mais je pourrais faire une prière devant une bonne boutanche. Si Jésus avait été noyé dans du pinard, peut-être que j'y aurais cru... avec des clous,
moi, je suis pas bricoleur.
A bientôt.
In vino Amor! Merci.
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